Faut-il privilégier les produits locaux non bio ou les produits bio provenant de l’étranger ?

Acheter local mais non bio ou étranger mais bio, avez-vous déjà été confronté à ce dilemme ? En effet, il arrive parfois de ne pas avoir la possibilité d’acheter des fruits et légumes locaux ET bio. Dans ce cas, quelle est la bonne attitude à adopter et la plus sage vis-à-vis de votre santé et de l’environnement ? Le choix d’un produit local évitera des transports inutiles et soutiendra l’économie régionale, alors que le choix d’un produit bio garantira une production sans pesticides, OGM ou engrais chimiques. Par conséquent, il peut être difficile de se décider entre les deux. C’est pourquoi, pour se faire une idée sur les conditions de production et la provenance des produits, il existe de nombreux labels : Bio Suisse, IP Suisse, Suisse Garantie etc. Mais lorsque les produits proviennent de l’étranger les directives sont-elles aussi strictes que dans notre pays ? On en vient donc à se demander s’il n’est pas plus sage de choisir des produits provenant d’un label non bio Suisse que d’un label bio étranger.

Les exigences de production du label IP-Suisse comparé au bio de l’UE

Les produits labellisés IP-Suisse, bien qu’ils ne soient pas bio, répondent à de nombreuses exigences de production. Comme par exemple, la restriction voire l’interdiction de l’utilisation des pesticides et engrais de synthèse. Pour les céréales, l’utilisation de régulateurs de croissance, de fongicides, d’insecticides et de stimulateurs de synthèse des défenses immunitaires naturelles est interdite. Les produits génétiquement modifiés sont eux aussi interdits

Avec de telles exigences, on peut se demander si des produits cultivés dans ces conditions n’obtiennent pas un meilleur écobilan que certains produits bio provenant de l’étranger. Surtout en sachant que le bio de l’UE autorise de n’exploiter que certaines parties du domaine en bio. De plus, il n’exige pas de surfaces de compensation écologique, ni d’interdiction de chauffer les serres pour la production de légumes en hiver. En effet, en consommant local on consomme également de saison. Et ainsi, on évite de manger des tomates, certes bio, mais cultivées sous serre en Espagne en plein mois de janvier. 

Et l’utilisation des pesticides dans tout ça ?

Si le label IP-Suisse impose une restriction de l’utilisation des pesticides et engrais de synthèse, il n’est pas garanti que les produits n’en contiennent pas. Cela justifie donc le réflexe que nous pouvons avoir à nous tourner vers du bio plutôt que du local. Il est vrai que l’impact sur notre santé peut être conséquent et la mention bio reste rassurante à ce niveau-là. 

Se rendre sur le lieu de production pour savoir ce que l’on consomme 

Se rendre directement chez le producteur au lieu d’aller au supermarché. Voilà le meilleur moyen de s’assurer des conditions de production des aliments que vous mettez dans votre assiette. Et cela, que ce soit un producteur bio ou non. La consommation locale permet une traçabilité bien plus précise et fiable que pour des denrées qui proviennent de l’étranger. Retrouvez de nombreux héros locaux sur Local Heroes qui seront ravis de vous renseigner sur leurs produits !